Mes activités

Je suis formatrice en herboristerie-phytothérapie, plus précisément sur l’utilisation des plantes médicinales sous forme de tisanes
(et teinture / gemmothérapie).
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Je propose des accompagnements en symptothermie Sensiplan.
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Je propose des ateliers sur mesure d’éducation à la santé : comprendre la physiologie du corps humain en lien avec le sujet, quelles plantes utiliser et comment ?

En parallèle, j’ai une activité d’assistante digitale en indépendante, spécialisé dans la filière des PPAM (www.tothomlesite.com). Je propose par exemple du sourcing de plantes notamment pour l’herboristerie Phyt&Sens (www.phytetsens.fr), et j’assiste aussi la commission de certification de la FPH (www.paysans-herboristes.org) pour la certification du titre de Paysan-herboriste.

Mon approche

Ce qui me tient à coeur de partager…

Je m’intéresse à plusieurs approches de la santé, qui se complètent et vont dans le même sens : celui de l’émancipation..

La santé communautaire, intégrative, intersectionnelle, et interculturelle :
La santé communautaire est une démarche participative ou les personnes concernées sont impliquées et décident ce qui leur conviens le mieux. Elle favorise la collaboration entre les professionnels de la santé (qui ne sont pas en position dominante de « sachant »), les patients et les communautés, et elle se concentre sur la prévention et la promotion de la santé.
La santé interculturelle est une approche qui reconnaît la diversité culturelle et propose des accompagnements qui respectent les valeurs et leurs croyances culturelles et favorise la collaboration avec les communautés culturelles.
• Une approche intersectionnelle prend en compte les interactions entre les différents facteurs sociaux qui influencent la santé, tels que le genre, la race, l’origine ethnique, la classe sociale, l’orientation sexuelle, l’identité de genre, le handicap, l’âge, etc.
La santé intégrative vise à allier le meilleur de la médecine dites conventionnelle et le meilleur des médecines dites complémentaires. Ce sont différentes méthodes qui n’interviennent pas au même moment ou sur les mêmes problématiques.
Entre les deux, il y a une multitude d’interstices et on s’en rend bien compte sur le terrain. 
C’est aussi une approche holistique, qui prend en compte à la fois les aspects physiques, émotionnels, mentaux et spirituels de la santé, qui place l’individu au centre du soin et qui propose des traitements personnalisés.

En résumé, ces approches :
• se concentrent sur l’individu dans son contexte, elles reconnaissent que la santé est influencée par de nombreux facteurs, notamment sociaux, environnementaux, culturels, et individuels
• visent à améliorer la santé et le bien-être en favorisant l’inclusion, la prévention, l’implication et l’autonomie, en proposant des solutions individualisées.
• ont à cœur de contribuer à garantir à toustes un accès à des soins de qualité.

L’herboristerie, la phytothérapie, est un des outils de la médecine dites non-conventionnelle, alternative.

Dans la lignée des médecines traditionnelles, elle attache beaucoup d’importance à la prévention et au terrain. C’est-à-dire que l’on cherche le déclenchement d’un effet réactionnel, sans focaliser uniquement sur un symptôme.
Même si calmer un symptôme qui prend trop de place fait partie des accompagnements possibles, le but sera de réformer et de rééquilibrer un terrain, pour éviter que les mêmes causes créent les mêmes effets, accompagner le processus de guérison du corps.

L’herboristerie s’appuie sur l’autonomisation, la pédagogie, et les réformes de mode de vie (comme proposé par la naturopathie). Comme toute autre option, elle a ses avantages et parfois ses inconvénients, et l’associer à d’autres outils est idéal.

Aujourd’hui, la science s’intéresse aussi aux plantes et cela nous permet d’affiner des utilisations traditionnelles. Le risque serait de s’en couper. Alors qu’il nous faut œuvrer à relier tradition, pratique empirique de terrain et science.

Une plante médicinale n’est pas une superposition de principe actif, à but utilitariste, mais un être à part entière, qui se révèle si l’on prend le temps de rentrer en relation. De même prendre soin de soi et se reconnecter à son corps, est une démarche individuelle essentielle, mais qui m’intéresse surtout dans la perspective d’un va-et-vient pour se reconnecter aux autres et aux mondes.
Pour retrouver du sens.
Pour retrouver notre profondeur.
Pas comme un moteur individualiste qui nous rendrait toujours plus productifs et exploitables, au service de la modernité marchande, mais comme un élan pour en sortir et proposer d’autres options radicalement différentes.

Si tu as lu jusqu’ici, je pense que tu auras compris que soigner l’individu par l’intermédiaire des plantes me passionne, mais pas sans poser la question de :

• Comment avoir une pratique responsable à titre individuel ou comme thérapeute, qui favorise les plantes locales et le soutien aux producteurices locaux par exemple
• Sensibiliser aux enjeux environnementaux, aux problématiques des ressources et de biodiversité. Les plantes que nous utilisons n’apparaissent pas par magie sur les étagères de nos herboristes ni dans nos gélules !
• Comment s’opposer à la surexploitation de certaines ressources, aux pillages de certaines médecines traditionnelles, à l’appropriation culturelle, aux monocultures intensives, aux politiques de libre-échange qui ont un impact catastrophique sur notre agriculture
• Quelles sont les conditions de travail des paysan.nes engagé.es, comment œuvrer à ce que leur travail soit rémunéré à un prix juste, comment soutenir leurs luttes ?
• Comment soutenir les soignants et défendre notre système de santé publique, comment lui permettre de remettre le patient au centre, et de favoriser une medecine intégrative ?
• Comment soutenir les initiatives qui vont dans ce sens, les collectifs, les associations…

Dans les cours et les accompagnements, je m’attache à proposer différents points de vue, les traditionnels et plus récents, pour s’éloigner des interprétations dogmatiques ou binaires. Et à favoriser l’esprit critique en donnant des outils de compréhension pour tendre vers l’autonomie. Dans ce sens, je m’inspire de l’éducation populaire.

« Personne n’éduque autrui, personne ne s’éduque seul,
les humains s’éduquent ensemble par l’intermédiaire du monde » Paulo Freire

Parcours, formations et déambulations…

J’ai grandi en Occitanie, en sud gironde, dans une zone semi-rurale. Enfant curieuse, sensible et neuro-atypique, j’ai navigué au sein du système scolaire tant bien que mal. Au lycée ne pouvant intégrer une filière arts appliquée, je me suis orienté par défaut dans le domaine de la communication – gestion de petites entreprises, jusqu’au BTS.

À 22 ans, mon envie d’explorer de nouveaux horizons est tombée à pic avec une opportunité professionnelle : direction Paris.
Inspiré depuis mon adolescence par le mouvement hip-hop et le rap engagé, j’arrivais avec quelques intuitions politiques, qui ne demandaient qu’à s’affiner.

À travers des lectures, des engagements militants et associatifs, des conférences, et surtout des rencontres, j’ai petit à petit trouvé le fil qui serait le mien : créer des liens.

En 2006, avec quelques ami.es nous avons créé le collectif BARAKA, avec l’idée d’expérimenter d’autres futurs possibles :
• Relier action & réflexion, pour ré-enchanter nos rapports aux mondes
• Relier justice sociale, écologique et spiritualité.

En 2008, Baraka s’est associé à Ishtar, une librairie indépendante Franco-Arabe. Cet espace refuge donna naissance à de nombreux événements culturels et artistiques, dans une perspective de transdisciplinarité, et de solidarité sud-nord.
Ces rencontres hybrident proposaient de cultiver l’esprit de résistance, de s’ancrer dans les mémoires des luttes, et de visibiliser les alternatives au système dominant chosifiant et réducteur. Imaginaire, ré-enchantement, anti-colonialisme, poésie, psychologie, une partie de mon socle s’est façonné dans ce foisonnement…

Cela en partie grâce au philosophe Mohammed Taleb, qui m’orientera vers de nouveaux champs : la théologie de la libération, les mouvements des paysans sans terres, et le courant des sorcières éco-féministes dont Starhawk est la figure… Par la suite, je me suis plongé avec enthousiasme dans les courants féministes et les questions de genre. Toujours vers 2008, je commençais mon initiation dans la tradition spirituelle du soufisme.

Ce qui faisait sens pour moi été de penser le réel en termes de liens, de transversalité, de vision globale.

Par les luttes des paysans et les questions écologiques, je me suis reconnecté à ma propre histoire et à mes souvenirs d’enfance dans la ferme de mes grands-parents. C’est dans cet élan que j’ai commencé à m’interroger à comment prendre soin des individualités au sein des groupes, penser le politique sans prendre soin des individus et de la terre ne faisait pas sens. Et vise et versa.

J’ai eu la chance de découvrir les cours et les balades en forêt de Claire Bonnet, herboristes-ethnobotanistes, qui alluma l’étincelle de mon intérêt pour les plantes médicinales et la naturopathie.

Je me suis formé en herboristerie-botanique à l’École des Plantes de Paris pendant 3 ans (www.ecoledesplantes.net).
Puis je me suis confronté au terrain comme conseillère en herboristerie à l’Herboristerie du Palais-Royal. Rien de tel que les nombreuses et éclectiques demandes des client.es, pour dynamiser la théorie…

J’ai commencé à me questionner sur la provenance des plantes, les conditions de culture-cueillettes, de transformation, les conditions sociales des paysan.nes, et les différents laboratoires de compléments alimentaires peu transparent… Sans forcément trouver de réponses. J’ai commencé à m’impliquer dans le sourcing et la gestion des commandes pour en apprendre davantage.

J’ai également suivi toutes les formations en herboristerie de Christophe Bernard (www.altheaprovence.com), et je continue avec les nouvelles.

J’ai également suivi le cursus pour devenir formatrice en symptothermie (Sensiplan – Bruxelles – www.symptothermie.info), méthode que je pratique depuis bientôt 10 ans, pour pouvoir la transmettre à mon tour (en savoir + ).

En 2020 j’ai été salarié-militante au sein de l’association Aides (lutte contre le VIH et les Hépatites (www.aides.org). Dans ce cadre, je suis formé à mener des entretiens de Santé Sexuelle, de Prévention et Réductions Des Risques (dont CPP) et au dépistage TROD du VIH/Hépatite C/B, dans une approche de Santé Communautaire (démarche participative ou les personnes concernées sont impliquées et décident ce qui leur conviens le mieux. Les professionnels sont à leur service et pas en position dominante de «sachant»). J’y ai appris à aborder l’entretien (d’après le travail de Carl R. Rogers) en me basant sur différentes postures : la congruence, un regard positif inconditionnel et non jugeant, une écoute active, et la volonté de redonner le pouvoir à la personne qui me partage son vécu.

En 2021, j’ai commencé à enseigner l’utilisation des plantes sous formes de tisanes (en savoir +).

Petit à petit, être au contact des plantes sèches, transformées, ne me suffise plus. La filière des PPAM (Plantes à Parfum Aromatique et médicinales) en France est très segmentée : pour faire vite les producteurices d’un côté et les thérapeutes de l’autre.

Je voulais rencontrer les plantes, les découvrir graine, jeune pousse, rentrer en relation tout au long de leurs parcours, faire un bout de chemin avec elles. Mais aussi mieux comprendre la filière et ses problématiques, ses défis.

En 2021, fraichement installé dans les Pyrénées-Orientales, j’ai décidé de suivre un CSPPAM (Certificat de Spécialisation Production de Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinale – CFPPA Rivesaltes – formation de 6 mois). À travers les cours et les nombreux stages, aux contacts des paysan.nes herboristes, j’ai pu relier les différents maillons de la chaîne.

J’ai complété avec des formations aux syndicats des simples (www.syndicat-simples.org).

Contacts

Mathilde

+33 (0)7 54 36 20 27

Perpignan 66- Paris 11

mathilde@esclarmunda.com